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Le Trouble de l’attention et hyperactivité (TDA-H) chez l’adulte

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Article rédigé par:

  • Mara Albom, psychothérapeute reconnue au niveau fédéral, exerçant en cabinet privé
  • Sonia Vidal, PhD, Docteure en psychologie et psychothérapeute reconnue au niveau fédéral, exerçant en cabinet privé et dans le Département de Psychiatrie des Hôpitaux Universitaires de Genève

Apparaissant dans l’enfance, le TDA-H  se caractérise par des difficultés attentionnelles et des comportements hyperactifs ou impulsifs qui persistent à l’âge adulte dans environ 60% des cas. En grandissant, les symptômes peuvent être exacerbés par la présence de facteurs de stress.

Quels sont les symptômes ?

Hyperactivité:

  • Agitation et tension internes
  • Impatience
  • Hyperactivité motrice (besoin de bouger, difficulté à rester immobile)  ou mentale (par exemple, pensées qui se bousculent dans la tête et partent dans tous les sens)
  • Incapacité à se détendre
  • Besoin de se lever (à table, en réunion)
  • Besoin de bouger les pieds et les mains
  • Tendance à parler beaucoup et vite

Impulsivité:

  • Recherche de sensations fortes (sports extrêmes, vitesse, drogues, jeu compulsif)
  • Difficulté à réguler sa colère   et caractère impulsif (explosion de colère, prise de décision impulsive)
  • Difficulté à tolérer la frustration, impatience
  • Tendance à  interrompre autrui

Inattention:

  • Difficultés de concentration
  • Facilement distrait (lecture, conversation)
  • Propension à la rêverie
  • Oublis ou pertes d’objets
  • Difficulté d’organisation dans les tâches quotidiennes, souvent en retard.
  • Difficulté de planification pour les tâches au long cours, souvent à la dernière minute
  •  Difficulté à terminer des tâches « ennuyeuses », procrastination (remettre à plus tard ce que l’on doit faire)
  • Intolérance au sentiment d’ennui, besoin de nouveautés pour être stimulé et concentré

Conséquences:

  •  Changements fréquents de l’état émotionnel (ascenseur émotionnel)
  •  Faible estime de soi, difficulté à dire non
  •  Difficulté à gérer le stress
  • Instabilité dans la vie de couple ou au travail

Le TDA-H  peut être classé en trois différents sous-types : 1) avec déficit d’attention prédominant, 2) avec hyperactivité prédominante, 3) sous-type mixte qui englobe aussi bien l’inattention que l’hyperactivité et l’impulsivité. Ce dernier sous-type est le plus fréquent ( 70% des cas).

La sévérité de l’expression du trouble se mesure en fonction des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne. Par exemple chez l’étudiant, l’attention durant les cours, ainsi que l’organisation et la planification des révisions peuvent être entravées au point de mener à un échec scolaire, alors même que les compétences et connaissances sont présentes.

Le TDA-H est-il génétique ?

Oui,  les études ont démontré que le TDA-H  est l’un des troubles psychiatriques qui a la plus grande héritabilité (environ 76%). Cependant, il peut se manifester de manière très différente au sein d’une même famille.

Le plan thérapeutique 

La prise en charge du TDA-H repose sur trois axes : l’hygiène de vie, la psychothérapie et le traitement médicamenteux.

L’hygiène de vie  consiste à adopter une alimentation saine et équilibrée, un bon sommeil et une activité physique régulière. La psychothérapie la plus adaptée est la thérapie cognitivo- comportementale, elle est centrée sur des stratégies, telles que l’amélioration des capacités d’organisation, de planification et de concentration ainsi que des stratégies pour diminuer les comportements hyperactifs et impulsifs.  Dans ce contexte, la psychothérapie vise l’amélioration du fonctionnement dans le cadre professionnel, scolaire, social et familial.

Une autre méthode thérapeutique efficace est la méditation en pleine conscience qui permet d’entraîner la capacité à se concentrer  sur la tâche du moment présent.

Ensuite, un traitement médicamenteux stimulant de type méthyilphenidate sous prescription suite à un diagnostic TDA-H posé peut être bénéfique.

Où trouver de l’aide

Si vous vous sentez concerné ou bien l’un de vos proches, parlez-en d’abord à votre médecin traitant ou votre réseau de soin. D’autres problématiques peuvent ressembler au TDA-H et il est important de faire un diagnostic correct. Des évaluations et des prises en charge du TDA-H se font dans des cabinets privés spécialisés mais aussi aux HUG: Le programme de référence est notamment le TRE- Unité des Troubles de la régulation émotionnelle (Tél. : 022 305 45 11, Rue de Lausanne 20bis, 1201 Genève).

Certains cabinets privés de psychiatres et de psychologues proposent également des évaluations et des prises en charge adaptées. Les auteurs de cet article travaillent au cabinet UPsychothérapies (Tél: 022 347 41 81, Avenue Krieg 1208 Genève).

Pour des informations supplémentaires sur le TDAH- vous pouvez aussi consulter le site de l’ASPEPDAH ( L’Association Suisse romande de Parents d´Enfants avec Déficit d´Attention, avec ou sans Hyperactivité) : https://www.aspedah.ch

Publié par Tatiana Aboulafia Brakha

Docteure en psychologie clinique et psychothérapeute reconnue au niveau Fédéral.

2 commentaires

  1. Bonjour je travaille à l’hôpital cantonale,
    On pense que notre fille Eva a des symptômes, de TDA-H, pour faire une dépistage je dois m’adresser a quelle institution ?
    Merci pour disponibilité et bon journée.

    Répondre

    1. Tatiana Aboulafia Brakha 30 novembre 2021 à 16 h 29 min

      Bonjour,
      Merci pour l’intérêt porté à cet article. Différentes structures existent aux HUG et à l’extérieur pour l’évaluation du TDAH-H. Cela déprendra de l’âge de votre fille. Si elle a moins de 18 ans, il faudra s’adresser aux structures pédiatriques. Si elle est déjà adulte, l’évaluation peut être effectuée par exemple à l’Unité des troubles de la régulation des Emotions des HUG, ou dans des cabinets privés. Vous pouvez aussi vous adresser à un pédiatre ou un généraliste qui pourra aussi vous orienter. Cordialement, Tatiana

      Répondre

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